J’ai rêvé le goût
de la brique pilée
Natsuko Uchino

J’ai rêvé le goût
de la brique pilée
Natsuko Uchino

Avec les artistes Laëtitia Badaut Haussmann, Pierre Baey, André Bloc, Katinka Bock, Karine Bonneval et Charlotte Poulsen, Michele Ciacciofera, Johan Creten, Patrick Crulis, le collectif Campbell Works de Harriet Murray et Neil Taylor avec Christine Cynn et Valentin Manz, Thierry Fontaine, Élisabeth Joulia, Anne Kjærsgaard, Ana Mendieta, Sophy Naess, Cécile Noguès, Mel O’Callaghan, Brigitte Penicaud, Marie Preston, Selma et Sofiane Ouissi, Janneke Raaphorst, Richard Serra, Natsuko Uchino, Claude Varlan, Michel Wohlfahrt, ainsi qu’une sélection de pièces traditionnelles de La Borne.

L’exposition se déroule simultanément en deux lieux :
Centre céramique contemporaine
18250 Henrichemont
du 15 octobre
au 22 novembre 2016
La Box
École nationale supérieure d’art de Bourges
9, rue Édouard Branly
18000 Bourges
du 26 octobre
au 26 novembre 2016

Terre naturelle, brute, crue, extrait du paysage, matière première de l’expression. Argile malléable, façonnable, elle accompagne les potiers de tous temps. Expérimentale, elle a nourri les projets artistiques à l’échelle de l’environnement avec l’Earth art ou à l’échelle du matériau dans l’art conceptuel. Terre, mère nourricière, elle est aussi territoire de l’intime, du corps, lieu de l’identité. Plus que jamais, elle constitue aujourd’hui une expression renouvelée dans le champ des arts plastiques et de l’artisanat et croise les pratiques, les références, les expressions.

Dépassant le clivage entre culture savante et populaire, entre savoir gestuel et intellectuel, entre technique et concept, J’ai rêvé le goût de la brique pilée se pose comme une exposition résolument hybride. Elle aborde les différentes appropriations artistiques de la céramique, au travers d’une sélection de sculptures et d’objets utilitaires, de photographies, de vidéos, d’installations, de constructions architecturales.

Qu’elles s’inscrivent dans une tradition fonctionnelle, qu’elles s’emparent de ce matériau pour faciliter l’exploration de la matière et l’expérimentation des formes ou qu’elles déconstruisent le vocabulaire traditionnel de l’art, les œuvres rassemblées proposent un parcours de différentes pratiques autour du matériau terre, non pas dans une exclusivité du médium, mais plutôt par une approche transversale, pour mieux mettre en lumière le rapport intrinsèque et métaphorique de la céramique à la nature, au paysage, autant qu’à l’espace intérieur, spirituel et domestique.

Par appropriations d’histoires, d’images, de gestes, de rituels, mais aussi par inventions de narrativité insoupçonnées, pour évoquer les mécanismes de résistances qui émergent face à la standardisation, cette exposition cherche ainsi à se positionner du côté de l’activité créatrice de l’être humain dans l’idée d’échapper à la catégorisation, au conformisme et d’inventer une autre dimension esthétique du monde.

Dans le prolongement de l’exposition :
À travers une série d’entretiens menés avec des artistes et céramistes aux parcours et apprentissages techniques multiples, le projet met en valeur les enjeux sociologiques, politiques et écologiques qui sous tendent l’utilisation de la terre native, crue, dans la sculpture, la poterie et l’architecture.

Production in situ à La Box :
Merz Bau Torchi,
une proposition de Natsuko Uchino
pour une oeuvre collective
avec les étudiants de l’ENSA
et une sélection de pièce de Lucien Petit.

Partenaires :
Centre Georges Pompidou,
Bibliothèque Kandinski,
Frac Centre,
Galerie Joseph Allen,
Galerie Les Filles du Calvaire,
Galerie Lelong,
Galerie Perrotin,
Galerie Jocelyn Wolf,
Musées de Bourges.
Avec le généreux soutien
de Kilims ADA et SAS Mallet
pour la scénographie des expositions